THION Michel

Michel Thion

écrivain

invité A l’ombre des arbres 2016
lecture et atelier d’écriture

Michel Thion est né en 1947 à Issy-les-Moulineaux.

Après des études erratiques et tôt abandonnées, il exerce différents métiers, barman, fabricant de bougies, informaticien, professeur de judo, journaliste, etc… avant de rencontrer à 33 ans celui qui allait devenir le sien : l’action artistique et culturelle.

C’est dans le domaine des musiques contemporaines qu’il exerce l’essentiel de sa carrière : il crée en 1986 un festival de musique contemporaine : « Futurs/Musiques », il a une activité de chroniqueur et critique musical à l’hebdomadaire « Révolution » puis au « Monde de la Musique », aux « Lettres Françaises ». Dans tous les lieux et structures qu’il dirige, la création musicale trouve un lieu d’expression et d’expérimentation.

L’AFAA (Ministère des Affaires Étrangères) lui confie la direction d’un ouvrage intitulé « la musique contemporaine en France en 1994 ».

En parallèle, en souterrain pourrait-on dire, il écrit depuis très longtemps, depuis toujours dirait-il, 45 ans de poésie, de courts textes en prose, avec de longs silences. L’écriture ne le quitte jamais mais elle lui est difficile. Écrire peu demande déjà beaucoup de temps et d’énergie. Il publie dans quelques revues des poèmes isolés mais la maturation est lente, le mot est rugueux à écrire, et le texte est rare et lent lui aussi.

Et puis il décide d’écrire des livres. La publication en revue aura été une simple vérification, mais son propos trouve mieux sa place dans une de ces suites de textes construits ensemble et qu’on nomme livres.

Comme il est d’usage, son premier ouvrage, « ils riaient avec leur bouche » mettra douze années à rencontrer son éditeur, Cheyne, et, là encore, ce sera pour lui le début d’une aventure nouvelle. Ce livre  explore la personnalité d’un personnage qui n’a pas acquis la totalité du langage. La question alors est : « comment penser le monde sans une langue ? », « comment se penser dans le monde ? » sans l’aide d’une langue ?

Depuis 2002, Michel Thion se consacre entièrement à l’écriture.

Un deuxième livre, « traité du silence » médité durant plusieurs années, projet d’un livre de musicologie poétique sur le rôle du silence en musique, deviendra un livre de poésie écrit en moins d’un an qui paraît en 2004 chez « Voix d’encre », accompagné de belles peintures originales d’Anne Weulersse.

Ces deux livres sont, déjà, influencés par son expérience musicale. Ils sont faits pour la voix. Après un long travail sur la lecture à haute voix avec Françoise Lervy, comédienne, avec Ghislaine Drahy, metteure en scène, enfin avec Nathalie Desouches, comédienne, réalisatrice de spectacles sur le théâtre de la parole, Michel Thion réalise de nombreuses lectures publiques.

De nouveau, la musique. Le projet « le chant des mots » se met en place. Il s’agit de lectures avec des musiciens improvisateurs, Alfred Spirli, percussionniste, bruiteur, Nelly Frenoux, chanteuse spécialisée dans le lyrique contemporain, Laurent Bigot, électroacousticien, forment avec lui des duos ou des trios. La musique est un élément à part entière du spectacle. Les improvisations musicales, le choix des textes, sont mûris au cours de nombreuses séances de travail et la complicité des personnes rejoint la proximité du texte et de la musique.

Depuis longtemps, il travaille le poème court, le tercet inspiré du haïku, mais qui est autre chose : un jet tranchant, une tentative un peu désespérée de résumer un monde en trois lignes courtes, en quelques mots, d’abord loin de l’humour détaché, presque nonchalant, du haïku japonais, pis de livre en livre à la recherche de la légèreté d’écriture qui laissera sa liberté au lecteur.

En mars 2006, ce travail paraît chez « Voix d’encre » sous le titre de « le dit du sablier », toujours avec des peintures d’Anne Weulersse, avec qui une complicité artistique s’approfondit au fil des livres. La profondeur et la légèreté de cette artiste, sa vision épurée, à la frontière entre le figuratif et l’abstrait, ouvrent une vraie porte sur le poème, l’évoquent subtilement sans l’illustrer.

« le lieu d’être » méditation poétique sur la frontière (« entre la célébration du monde et l’horreur du monde » selon l’injonction de Claude Vigée) paraît en 2006 aux éditions Castells.

Un récit, dont l’écriture s’est étalée également sur une dizaine d’années,  » le pays où les enfants rêvent de mourir  » est paru aux Éditions Castells en 2008.

Durant la saison 2005/2006, il est en résidence de création au Théâtre Athénor de Saint-Nazaire et Nantes, un lieu qui, de longue date, travaille sur les questions de la musique expérimentale. Le projet est d’écrire un livre de poésie qui retrace l’histoire commune du langage et de la musique. « Le récit du monde » s’écrit à partir de 25 ans de diffusion, d’écritures et de réflexions sur la création musicale, et au gré des nombreuses rencontres avec des musiciens.

Un spectacle est donné à Saint-Nazaire avec le musicien Christophe Havard, électroacousticien et improvisateur, Une deuxième version, avec le Quintette à vent « le concert impromptu » est donnée en 2009 à Ivry et au Festival « Musique Action » de Vandoeuvre-les-Nancy.

Le livre paraît en 2010 aux Éditions Color Gang, à la suite de la création de la troisième version du spectacle réalisé avec le compositeur et vidéaste Julien Tarride et créé au Centre Pompidou de Paris en novembre 2009, dans la cadre du festival « bruits de bouche ».

 « Une fleur sur la neige », récit et poème, est paru en septembre 2008 aux Éditions Voix d’encre.

« Origami  – poèmes à déplier », un recueil en forme de « tankas », la forme archaïque du Haïku, paraît également en 2010 chez Color Gang.

En 2011, la troisième édition du « Traité du silence » paraît également chez Color Gang.

De 2009 à 2014, au sein de l’association « Arts Résonances », il travaille activement sur les questions de la traduction poétique en Langue des Signes Française (LSF) et l’accessibilité des personnes sourdes à la poésie contemporaine, et participe au développement d’initiatives diverses dans ce domaine.

Entre 2009 et 2014, il participe au Groupe de recherches créé par l’Association « Arts Résonances » sur la traduction poétique entre langues orales et langues signées, avec Marion Blondel, du CNRS – laboratoire « Structures Formelles du Langage » et la SCOP d’interprètes Des’L.

Il participe et rédige la préface d’une anthologie, « Les mains fertiles » conçue et dirigée par Brigitte Baumié, poète et traductrice, un livre/DVD paru aux éditions Bruno Doucey avec des poèmes traduits et filmés par Pierre Garbolino de Video Lupum.

Il participe à la création à Lyon du « Syndicat des poètes qui vont mourir un jour », groupe informel, volontairement peu organisé, voué à la défense concrète de la poésie vivante. Le syndicat organise des rencontres, des lectures poétiques, dans des lieux inattendus et participe à l’occasion à des événements, festivals, etc.

En 2012 et 2014 paraissent deux livres d’artiste, avec Robert Lobet, aux éditions de La Margeride

En 2014 paraît « L’enneigement » aux éditions « La Rumeur Libre ».

Début 2016, un recueil, « Aphorismes et périls » paraît aux Éditions La Rumeur Libre

Bien d’autres projets sont en cours… Notamment un livre à la frontière entre roman et poème, « Anome est la ville ». Ce livre approfondira sa recherche sur la langue, et sur ce qui fait l’humain, préoccupations présentes depuis son premier livre.

Il pratique régulièrement des lectures publiques, seul ou avec des musiciens, des danseurs, etc… et anime des ateliers d’écriture divers, en direction d’enfants, d’adultes ou de publics en difficulté, notamment dans des Centres d’Aide par le Travail (CAT) accueillant des handicapés mentaux. Ce n’est pas pour lui une activité annexe, mais un lieu d’interrogation et de nourriture sur la langue et la pensée écrite.

Bibliographie

– La musique contemporaine en France – (1994) Chronique de l’AFAA – Ministère des Affaires Étrangères. (épuisé)

– Ils riaient avec leur bouche – Cheyne Éditeur (poésie – 2001) – Sélection Lettres frontière 2002 – Deuxième édition en 2006.

– Traité du silence – Éd. Voix d’Encre – (poésie – 2004) – peintures d’Anne Weulersse – deuxième édition en 2006 – Troisième édition en  2011 aux éditions Color Gang

– Le dit du sablier – Éd. Voix d’encre – (poésie – 2006) – peintures d’Anne Weulersse

– Le lieu d’être – Éditions Castells – (poésie – 2006) – peintures d’Anne Weulersse (épuisé)

– Le pays où les enfants rêvent de mourir (récit – 2008 – Éditions Castells) – photos de Frédéric Le Junter. (épuisé)

– Une fleur sur la neige  – (poésie / récit – 2008 – Éd. Voix d’encre) – peintures d’Anne Weulersse

– Le récit du monde, (Ed. Color Gang – 2010) – Poésie et didascalies musicales.

– Origami (poèmes à déplier)  – (Ed. Color Gang – 2010) – poésie.

– Ce soir, je suis un arbre (poésie) – Livre d’artiste aux Éditions de la Margeride (2012) avec des œuvres de Robert Lobet.

– Nous serons la force faible (poésie) – Livre d’artiste aux Éditions de la Margeride (2014) avec des œuvres de Robert Lobet.

– L’enneigement (poésie) – Éditions La Rumeur Libre (2014) Prix « Découverte poésie 2015 » de la Société des Gens de Lettres (SGDL) – Prix CoPo 2016

– Aphorismes et périls (poésie) – Éditions La Rumeur Libre (2016)

BERTRAND Stephen

BERTRAND Stephen

Stephen BERTRAND


 
 
 
 

Auteur poésie

invité A l’ombre des arbres 2015

 
 
 
 
 
 

Stéphen Bertrand est né en 1967 à Nîmes (Gard), où il passe ses dix-sept premières années. Il réside à Montpellier où il est conseiller en formation auprès des publics étrangers et au sein du centre de ressources illettrisme de l’Hérault. Il a participé aux revues littéraires Souffles, Autre Sud et Europe. De divers voyages et séjours, il a tiré des carnets de route sous forme de poèmes dont Ce petit hameau du Mato Grosso (Domens, 1999), Ici la belle et immense table de la pampa, Prix Ilarie Voronca (Jacques Brémond, 2000), Quelques (rencontres) possibles, avec le photographe Grégoire Bonzi (Lucarne Sur, 2000), Ces voies qui nous empruntent (La Dragonne, 2006), Premiers dits du colibri prix Max Pol Fouchet (Le Castor Astral, 2007). Son dernier ouvrage encore inédit (Pirogues et autres brûlures) prend ses sources le long du fleuve Niger.

La poésie de Stéphen Bertrand se manifeste à travers une écriture voyageuse, incarnée, qui s’affranchit des pièges des tourniquets de cartes postales, qui puise au paprika du ciel ses recettes solaires et trouve son sel dans les respirations de la terre, des bêtes, des plantes, sur les épaules des rencontres humaines et sur les livres émargés d’écume des mers…

 
 

PAGE Stéphane

PAGE Stéphane

PAGE Stéphane


 
 

Stéphane PAGE

auteur
animateur d’atelier d’écriture
invité « Les plaisirs et les jours » 2015

 
 

Né en 1971.

Diplôme Universitaire Animateur d’Atelier d’Ecriture (Université Paul Valéry Montpellier 3).

Publication d’un recueil à trois voix aux éditions L’Harmattan (2009), puis au sein d’une anthologie aux éditions Le temps des Cerises (2010) / puis dans les revues de poésie Remue.net, Les Cahiers de Benjy, Ouste/Dernier Télégramme, Arachné, Contre-allées, Décharge, Souffles, Le chant des villes.

Mention spéciale du jury prix Voronca 2010 (composé de Jacques Brémond, Hélène Sanguinetti, Fabienne Courtade, Emmanuel Laugier).

Un recueil de poésie « FORGE » a paru aux éditions Arachnoïde.

Anime des ateliers d’écriture dans différents milieux (Boutique d’écriture & Co, lycées, collèges, maison d’arrêt, hôpitaux, universités…).

Lectures publiques :

  • Festival de la voix 2007 MPT
  • Printemps des poètes 2007 MPT
  • Festival de poésie à voix haute Le temps des cerises
  • Théâtre Clermont l’héraut soirée Archipel
  • Centre culturel de Gignac
  • Centre culturel de Vauvert
  • Antirouille MPT mars et juin 2008
  • Biennale d’art contemporain Nîmes 2008
  • Salle Saint-Ravy MPT 2008
  • Maison de l’architecture MPT Vivre les villes
  • Café des deux rives Lodève
  • Festival terrain blanc à La Chapelle MPT 2008
  • Maison des savoirs Agde Lire en fête 2008
  • Baloart MPT 2008 (projet F.R.A.C. un bruit qui court)
  • Café St Clair Sète janvier et février 2009
  • Performance lecture-danse avec Kristel Hassler dans le cadre des éphémérides de mars        MPT 2009
  • Baloart MPT 2 avril 2009 (projet lecture-musique les mots jazzent)
  • Baloart MPT 4 juin 2009 lecture et musique
  • La Grange ass. Bouillon de Kub, St Martin de Londres juillet 2009
  • Emission radiophonique Rimbaldies, Eko des Garrigues, juillet 2009/12/13/14
  • Performance lecture-musique-peinture au Zandoli MPT décembre 2009
  • Lecture performance au sein d’un spectacle écrit par la Cie Maritime (19 et 20 mars 2010   au Zandoli et au Baloart)
  • Lecture performance avec Vincent Roussel (trombone) au centre Psychasoc MPT 2010
  • Festival Les journées poétiques de Rodez 2010
  • Lecture performance avec Corentin Lehenbre (trompette) Zone d’Autonomie Littéraire      MPT janvier 2011
  • Festival Les journées poétiques de Rodez 2012

JALLET Gilles

Gilles Jallet

Gilles JALLET


 
 

Gilles JALLET

auteur

invité « Les plaisirs et les jours » / mars 2015

Ecoute émission France Culture « Ça rime à quoi »

 
 
 

Gilles Jallet est né à Paris, le 23 août 1956. Enfance à Cahors (Lot), études de lettres et de philosophie à Toulouse, puis à Paris, où il réside depuis 1980. Ses premiers livres de poésie furent publiés en 1985-1988 aux éditions Seghers notamment, sous la direction de Bernard Delvaille et Mathieu Bénézet, puis aux éditions Comp’Act, en 2004-2006. Traducteur d’allemand, il a également publié des traductions de Hölderlin et Novalis, auxquels il a consacré deux essais, toujours aux éditions Seghers. En 2006, il publie Le crâne de Schiller, avec une préface de Laurent Cassagnau, aux éditions Hermann, qui comprend une série de sept essais critiques sur Schiller et Goethe, Novalis, Hölderlin, Roger Laporte, Mallarmé, Joë Bousquet, André du Bouchet et Paul Celan.

couverture Contre la lumière

L’édition de Contre la lumière aux Editions La rumeur libre (septembre 2014), réunit les deux livres parus antérieurement aux éditions Seghers, Contre la lumière, en 1985, et Un reste reviendra, sous-titré Contre la lumière 2, en 1988. Il ne s’agit pas d’une reprise à l’identique, mais d’une nouvelle formation, qui constitue l’état définitif de Contre la lumière.

Elle reprend également L’Ombre qui marche, paru aux Éditions Comp’Act, dans la collection « Le Manifeste », en 2004, ainsi qu’un livre partiellement inédit, Les Sembles, dont certains poèmes furent publiés en revues entre 2005 et 2011.

Ces quatre composent simultanément un seul et même livre portant le titre unique de Contre la lumière.

 

DAVID Thierry

Thierry DAVID

 

 

Écrivain, animateur d’ateliers d’écriture
invité A l’ombre des arbres 2014
et « Les plaisirs et les jours » 2015

 
 
 
 
 
 

Thierry David, né en 1965, passe son enfance sur les rives de l’Atlantique.

Il a fait des études supérieures en Sciences Politique et en journalisme et a travaillé dans le monde associatif pendant près de vingt ans en tant que chercheur et rédacteur.

La rencontre, à 16 ans, avec le surréalisme, Antonin Artaud, (l’Ombilic des Limbes et le Pèse nerfs) et Pierre Reverdy, sera pour lui un choc à la fois esthétique et physique… bientôt une faille fertile, ouvrant sur la possibilité d’écrire : l’exercice d’une vie.
Depuis plus de trente ans, Thierry David se livre à une pratique souterraine, respiratoire, perma-nente de l’écriture avec seulement deux moments de rencontre avec un public : en 1990 au marché de la Poésie de Saint-Sulpice et en 1997 au pôle Pi, zone d’occupation artistique, à Paris.
En 2010, une autre rencontre sera déterminante, avec Olivier Cabière, des Editions l’Arachnoïde,. C’est à l’Arachnoïde que paraît en 2012 « A coup sûr ce sont des vagues », son premier livre.

Depuis 2005 il se consacre à l’écriture poétique et anime des ateliers d’écriture.